Magnifique poème, inspiré en droite ligne des deux premiers poèmes d'Aline et Sevgi, sur les terres d'Afrique, cette fois-ci.

"Si
de chaque coin du monde,
arrivait encore des Si..."

D'Afrique

Si je vous dis que l'ôcre des facades
des maisons coloniales s'efface peu a peu
comme l'encre d'une plume sur des pages jaunies

Si je vous dis que les trombones, les grosses caisses
defilent des heures durant
et qu'ici les enterrements ressemblent a des fêtes

Si je vous dis que les lampes a huile, la nuit
brillent sur la ville comme autant de lucioles

Si je vous dis la misere et la force
d'un peuple qui survit
à quatre heures de la nuit, les femmes à angle droit
les chants de leurs balais,
les cailloux et les feuilles dans leurs paniers d'osier

Si je vous dis tout cela
Les verrez-vous ces femmes multicolores,
majestés qui portent leur fardeau comme on porte un bijoux?

Sentirez-vous l'harmattan qui remplit les gorges,
transforme l'horizon en poussière
et le soleil en un disque translucide
que l'on fixe du regard?

Souffrirez-vous la brulure du sable des ruelles
sous vos pieds nus?

Si je vous dis que c'est là
que nous sommes réunis enfin
que c'est là, jour après jour
nuit après nuit
que tu m'ouvres tes bras

Le croirez-vous seulement?


Marilyn Fourdin
Vendredi 5 mars 1999
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Commentaire de Jean-Luc Bourdin sur le poème de Marylin :
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lumière
des touches
beauté que voir
et de pouvoir rendre

l'impression juste une impression
-- jl

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