Les Poèmes Antinomiques

 

 

Lentement,
doucement,
le temps
t'arrache à moi.

Alors à chaque instant,
je refais
tout ce qu'il défait.

J'ai si peur d'oublier,
tout ce que tu as été,

Que très précisément,
comme un photographe,
je peins sur ton visage,
une couche de platine.

Et comme une Ondine,
ma mémoire te redessine. 




Lentement,
doucement,
le temps
t'attache à moi.

Alors à chaque instant,
je défais
tout ce qu'il fait.

J'ai si peur d'aimer,
tout ce que tu as été.

Que très précisément,
comme un peintre,
je peins sur ton visage
une couche d'oubli.

Mais, comme une ondine,
ma mémoire te redessine.

Et je ne peux pas lutter contre Moi.






 

le mercredi 28 mai 1997




  
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© 1998, Aline Cresci  
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