Carnaval

 

 

 

C’était soir de Carnaval...
Et ce soir-là,

En robe noire...
J’errais dans une lande glacée et enneigée.

Je me suis battue à main nue,
Contre le Néant , ...le vide ...et le désespoir.
J’ai affronté un loup noir,
Affamé .

Et je suis tombée à genoux,
Le coeur empli de douleur,
Il avait gagné.

Au moment précis où la tornade allait m’emporter,
Le seul réflexe de survie,
Qui me soit resté,

Fut de me précipiter
Auprès d’âmes amies,
Dans une contrée,
Au delà du temps.

Elles ne m’ont rien demandé,
Elles ont ouvert leurs bras,
sans rien exiger en retour.

A ma robe noire déchirée,
A mon nom qui s’était transformé,
Elles avaient compris sans mot,
Que le Néant avait failli me dévorer.

Elles sont restées, là,
autour de moi,
A veiller.

Et recouverte de leurs ailes protectrices,
Je suis devenue transparente
pour le Désespoir qui me cherchait.

Qui sait,
si elles comprendront,
jamais,
tout le bien qu’elles m’ont fait,
En ce soir de Carnaval,
Moi qui errais,
Dans une lande glacée.

 



 
Lundi 3 février 1997
 
 
  
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© 1998, Aline Cresci  
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