J'ai froid

 

 

J'ai froid !
J'ai froid, d'un froid glacial,
un froid dur et perçant,
un froid qui brûle mes veines,
un froid qui lacère mon âme.

Une déchirure profonde,
une fêlure devant moi,
un abîme, un abysse,
au bord duquel, le ciel me foudroie.

Impossible de persister encor'.
Mon cœur est déjà mort,
mes yeux font semblant de vivre.
Je ne suis qu'un vaisseau ivre.

Une âme en peine,
qui a lâchée les rennes.
Un esprit vagabond,
qui ne perçoit plus aucun son.

Mon clone vous dit :  " Bonsoir ",
vous vous asseyez sans me voir.
Ma jumelle vous appelle,
Et vous la trouvez très belle.

Mais de Moi , il n'y a plus.
Enterrée vivante,
dans une vie sans sortie.
Jusqu'à la lie,
je me suis bue,
et puis un jour, je n'ai plus pu.

J'ai froid !
J'ai froid, d'un froid glacial,
un froid dur et perçant,
un froid qui brûle mes veines,
un froid qui fit périr mon âme.

J'ai si froid !
Et vous ne pouvez plus rien pour moi.



 

jeudi 16 octobre 1997




  
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© 1998, Aline Cresci  
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