Toi, le Promeneur solitaire
tu ouvres un livre
et parmi les pages se faufile une vie
dont tu regardes avec envie, les mots écrits.

Si la mort l'a rattrapée
les jours où elle n'a pas aimé,
Si elle sait que ceux-ci sont comptés,
elle fait violence à la fatalité
et tu la regardes émerveillé.

Entre les livres si serrés
elle a du mal à se cacher
blessée, brisée, fracturée,
Mais elle y croit
et veut continuer,
Et sans savoir pourquoi
Elle se jette dans tes bras,

Tes bras qui l'ont si longtemps rejetés.

Tu esquives, et frappes
le destin qui la poursuit

Toi qui lui a si souvent menti,
lentement tu lui souris,
tu l'embrasses et la rassures,
tu poses tes lèvres chaudes sur ses blessures,
une page du livre s'envole...

et doucement tu te mets à l'aimer...

A l'aimer si fort,
Ta vie...



 

jeudi 8 janvier 1998




  
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© 1998, Aline Cresci  
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