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Coin de ciel bleu,
Soleil joyeux,
Parfum de printemps,
Rayons lumineux,
qui éblouissent mes yeux,
Traversant gaiement
La forêt ombragée
Deux petits lutins malicieux
qui tirent ma robe d'enfant.
Deux petits Elfes délicieux,
aux ailes bleues
qui me poussent tendrement.
Autour de moi,
La vie...
qui me sourit.
Près de la Source
un daim qui boit
Et là...
Je te vois : Toi ! !
Penché, au-dessus de l'eau,
tu remplis la coupe de tes mains ,
Intimement,
brusquement,
je le sais,
...tu es mon Destin...
Autour de nous,
la vie...
qui nous sourit
Aie ! !
Mon escarpin de satin
accroche une petite racine
si fine...
au milieu du sentier.
Je trébuche...
Et mes yeux se ferment d'instinct,
Eclairs carmins...
Images déformées,
Insensées...
Entre mes cils, j'entr'aperçois
plutôt que je ne vois
Deux horribles Trolls
qui me tirent vers Toi
Deux oiseaux de malheur
aux ailes de douleur
qui me poussent vers Toi
Et Toi, si beau
Prince de l'amour
Blond aux yeux clairs
Je te vois...
Le visage déformé
par la haine et la méchanceté
Bien plus grand que tu ne me paraissais
Si noirs, tes cheveux
Si ténébreux tes yeux
Déjà, tu te réjouis
de dévorer ta proie
Une hache et une dague, posées là.
Je rouvre les yeux
Et regarde le ciel bleu,
Non, je ne suis pas tombée,
les lutins m'ont aidé...
Qu'ai-je donc imaginé ?
Blond aux yeux clairs,
Prince de l'Amour,
dans le contre-jour.
Tu viens à moi,
tu m'attires contre toi,
tes lèvres chaudes touchant mes lèvres...
Et, ....Je comprends,
en un instant...
Au goût du Soufre, sur ma bouche,
quand sur la mousse, tu me couches
Qu'à jamais, je suis perdue...
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