Ce matin, il faisait beau....

 

 

Ce matin, il faisait beau....



Il fait encore beau, d'ailleurs

Alors, j'en ai profité
Je me suis assise là
à l'ombre des lilas
et je l'ai appelé,

Tout contre moi
brutalement, il s'est jeté
et je l'ai serré
dans mes bras
mon Amour... pour toi...

C'était un gigantesque aigle blanc
Amené par le vent
Je l'ai caressé
je l'ai calmé...
et je lui ai gentiment
et scrupuleusement.....
Arraché les ailes.
Comme une enfant,
en l'embrassant,
tendrement,

pour qu'il ne souffre pas trop....
Il ne faut pas faire souffrir les oiseaux.

Heureusement ...
Ce matin, il faisait beau...

Je l'ai regardé
Lui ai soupiré :
Même, sous la forme d'un moineau,
quelque part mon Aigle,
ce sera quand même Toi,
mais il vaut mieux pour moi,
que tu deviennes petit oiseau,
car trop, ....c'est Trop,

Comme Ma survie
dépendait de sa Vie,
Il m'a illuminé une dernière fois,
mon Amour... pour toi.
Et ........sans crier,
Le corps, s'est mutilé,
doucement a fini de se transformer,
en tout petit moineau blanc,
ébouriffé par le vent,

Mais il est encore là
au creux de mes bras,
il me regarde encore,
finalement................
il n'est pas mort....

Heureusement ce matin il faisait beau.....
Il fait encore beau, d'ailleurs ......


 
le 24 février 1997



  
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© 1998, Aline Cresci  
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